Groupe TPE 1èreS SVT-Maths

                                                     Comment faire face au défi énergétique 

                                                       sans polluer l'environnement ?


Sommaire :
Accueil
 
 
Introduction
Les problèmes
 - Les énergies     aujourd'hui
 - Les énergies fossiles
 - Le nucléaire
Les solutions
Les énergies renouvelables
 - L'hydraulique
 - La géothermie
 - Le solaire
 - L'éolien
 - La biomasse
Conclusion
 
 
Annexe
Références
  

L'hydraulique   

Définition        

L'énergie hydroélectrique ou hydroélectricité, est l’énergie électrique obtenue par conversion de l'énergie hydraulique des différents courants d'eau (fleuves, rivières, chutes d'eau, courants marins...).

Lors de cette conversion, l'énergie cinétique du courant d'eau est transformée en énergie mécanique par une turbine hydraulique, puis cette énergie mécanique est transformée en énergie électrique par un alternateur.

Energie cinétique du courant d’eau => Energie mécanique => Energie électrique

En effet, l’énergie produite par l’eau produit uniquement de l’électricité. On parlera donc d’hydroélectricité ici.

Différents courants d’eau peuvent fournir l’énergie cinétique nécessaire à la production hydroélectrique :

  • les chutes d’eau retenues par un barrage artificiel ou chutes d’eau naturelles
  • le mouvement des vagues
  • le mouvement de l'eau créé par les marées: énergie marémotrice,
  • les courants sous marins : énergie hydrolienne. 

 

Remarque : la mer offre d’autres sources d’énergie que l’énergie cinétique de ses courants :

  • l’énergie maréthermique peut être produite en exploitant la différence de température entre les eaux superficielles et les eaux profondes des océans (cette différence de température peut être exploitée par une machine thermique),
  • l’énergie osmotique est obtenue à partir de la diffusion ionique provoquée par l'arrivée d'eau douce dans l'eau salée de la mer.

Ces sources qui ne relèvent pas de l’énergie hydraulique et dont la production n’est pas significative ne sont pas traitées par notre TPE

 

°L’énergie des retenues d’eaux

Le principe de fonctionnement : la chute de l’eau fait tourner les aubes d’une turbine reliée à un alternateur producteur d’énergie. Pour avoir de l’eau à disposition, on crée les barrages qui permettent de constituer des lacs ou retenues. C’est la puissance de l’eau qui fait tourner les turbines. Un mètre cube d’eau qui tombe de 450 m de haut produit 1000 watts.

Les types d’usines :

Les usines de hautes chutes, situées dans les régions de hautes montagnes (+ de 300 m de chutes). Réservoirs importants, le remplissage est supérieur à 400 h. Elles permettent, vu l’importance de leur réservoir une régulation saisonnière de la production électrique.

Les usines de moyennes chutes, situées dans les régions de moyennes montagnes (Jura, Massif Central). Elles servent à la régulation journalière ou hebdomadaire de la production.

Les usines de basses chutes sont situées sur des fleuves et se caractérisent par l’absence de réservoir. Se sont les usines au fil de l’eau. Les turbines sont entraînées par la force du courant. Elles n’ont aucun rôle dans la régulation.

 

Les barrages hydroélectriques :

Les centrales hydroélectriques nécessitent une très grande quantité d’eau pour produire de l’électricité. Un barrage constitue le moyen idéal pour la retenir.

Le barrage s’oppose à l’écoulement naturel de l’eau, sauf en cas de forts débits, qu’il laisse alors passer. De grandes quantités d’eau s’accumulent et forment un lac de retenue.

Lorsque l’eau est stockée et qu’il y a une forte demande en électricité, il suffit d’ouvrir des vannes pour commencer le cycle de production d’électricité. L’eau s’engouffre alors dans une conduite forcée et se dirige vers la centrale hydraulique située en contrebas du barrage.

Les différents types de barrages

Les barrages constituent un élément essentiel des grands aménagements hydrauliques du fait de leur importance en termes de génie civil  lors des crues).

Un barrage est une sorte de mur qui doit résister à la poussée de l'eau. 

Chaque barrage est un cas particulier par ses dimensions, la nature du terrain sur lequel il s'appuie, l'importance des débits dans la rivière. Toutefois, par sa conception générale et les matériaux qui le constituent, il peut généralement être classé dans l'un des types suivants :

 

Le barrage poids

  barrage de Castelnau Lassouts, en Aveyron

Il utilise son propre poids pour résister à la force de l’eau retenue. De section triangulaire avec une base large très implantée dans le sol, il sollicite peu la résistance des berges. Dans certains terrains, c’est un avantage. Par contre, il utilise beaucoup de béton.







Le barrage contrefort

    barrage de la Girotte, en Savoie  

Le mur en voûte ou dalle plate qui retient l’eau, est doublé de contreforts qui transmettent la force de l’eau vers le sol. Il nécessite moins de béton pour sa construction, il doit reposer sur un sol résistant et n’est pas nécessairement dans les vallées étroites.

 

 

 

Le barrage voûte

   barrage de Tignes, en Savoie  

  Il est constitué d’une coque en béton à simple ou double courbure et dont l’extérieur est situé à l’amont. Il est implanté dans des vallées assez étroites pour permettre l’appui de l’ouvrage sur les rives qui doivent être résistantes et donc très saines géologiquement. En effet, la force de pression de l’eau est transmise aux roches des parois de la vallée grâce à la forme courbe du barrage, qui peut donc être très mince.

 



Le barrage en matériaux meubles

  aménagement du Vieux Pré, en Meurthe-et-Moselle         

Il s’agit d’un barrage poids particulier, car il n’est pas réalisé en béton mais en enrochement de blocs de pierre ou en terre compactée, sans élément de liaison particulier. Il possède une base très large, et il comporte sur toute la hauteur un élément assurant l’étanchéité.

 

 


Le Barrage des Trois Gorges, en Chine


Le barrage des Trois-Gorges (en pinyin sānxiá dàbà) est un barrage hydroélectrique situé au cœur de la République populaire de Chine sur le  sur le Fleuve bleu (Yangzi Jiang ou Yang Tsé Kiang selon les transcriptions) Yangzi Jiang (ou Chang Jiang), dont la mise en service est prévu en 2009.

  Localisation du barrage des Trois Gorges en Chine

Il est le plus long barrage hydroélectrique du monde avec 2335 mètres (sa hauteur étant de 185 mètres ), et doit devenir le plus important en termes de capacité de production.


 

A terme, le remplissage définitif du barrage entraînera ainsi la formation d'une retenue de 600 kilomètres de longueur, d'un volume total de 4 milliards de mètres cubes d'eau, d'une superficie de 58 000 km² supérieure à celle de la Suisse ! Le dénivelé entre le réservoir en amont et le niveau du fleuve en aval sera de 120 mètres. Dénivelé que pourront franchir des bateaux pesant jusqu'à 10 000 tonnes, grâce à un système d'écluses et d'élévateurs. L’ouvrage hydroélectrique générera 18 200 mégawatts par heure, soit 10% de la consommation chinoise en électricité.   

Les micros barrages

L'hydroélecrticité peut être produite en dehors des grands barrages qui ont des impacts néfastes sur l'environnement. En effet, suivant une logique complètement opposée, une production individuelle et plus respectueuse de l'environnement est possible grâce aux micros barrages.

Il suffit d'avoir une chute d'eau pour développer l'hydroélectricité, qui peut être sur un ancien moulin ou une centrale électrique. Toutefois, administrativement il n'y a pas de construction neuve possible.

                                                         

                           

°L'énergie des vagues

L'énergie des vagues utilisant la puissance du mouvement des vagues, est une possibilité qui pourrait rapporter beaucoup plus d'énergie que celle des marées.

Les vagues à la surface des mers sont créées par le vent. La quantité d’énergie générée est faible (1 W/m²/an, soit 200 fois moins que d’énergie solaire directe). Mais comme les vagues se déplacent de manière très économe, on peut espérer récupérer presque toute l’énergie créée sur de vastes surfaces marines, en installant des capteurs le long des côtes. La puissance théoriquement récupérable est estimée à 50 kW par mètre de côte. Le problème est que l’énergie tend à se dissiper lorsqu’on se rapproche de la côte : pour 50 kW/m à 20 km de la côte, on peut tomber à seulement 20 kW/m à 1 km de celle-ci. Il faut donc trouver un compromis entre la distance de la côte (les coûts augmentent quand on s’en éloigne) et l’énergie récupérable (qui diminue quand on s’en rapproche). L’énergie des vagues n’est pas la même partout, et elle varie suivant les saisons. Elle est importante en Europe du Nord-Ouest, en particulier le long des côtes britanniques.



Schéma de fonctionnement d'une usine utilisant l'énergie des vagues

°L'énergie marémotrice

L'énergie marémotrice est issue du mouvement de l'eau créé par les marées, causées par l'effet conjugué des forces de gravitation de la Lune et du Soleil. Elle est utilisée soit sous forme d'énergie potentielle - l'élévation du niveau de la mer, soit sous forme d'énergie cinétique - les courants de marée.

Les usines marémotrices

Il existe 3 usines marémotrices dans le monde :

     -          Chine. Jiangxi a : mise en service : 1980, puissance : 3,2 MW.

     -          Canada. Annapolis : mise en service : 1985. Puissance : 17,3 MW.


-       France. Usine de la Rance (Bretagne) qui possède 24 turbines d'une puissance de 10 000 kW chacune. Total : 240MW.  L’usine marémotrice de la Rance fournit chaque année 640 millions de kWh, (soit 640 GWh par an) l'équivalent de la consommation de la ville de Rennes.

 

                                                                              

Vue de l’usine marémotrice de la Rance

 

 

L'énergie marémotrice est issue du mouvement de l'eau créé par les marées qui sont causées par l'effet conjugué des forces de gravitation de la Lune et du Soleil. Elle est captée soit sous forme d'énergie potentielle en utilisant l'élévation du niveau de la mer, soit sous forme d'énergie cinétique en utilisant les courants de marée. Comme la plupart des autres énergies renouvelables, l’électricité marémotrice est intermittente. Toutefois, avec une différence de taille : elle est parfaitement prévisible, et même des années à l’avance.


Principe de fonctionnement

Principe de captation de l’énergie marémotrice sous forme cinétique

 
La centrale de la Rance était un projet pilote mais l’énergie marémotrice n'a pas vu le succès escompté car elle a été détrônée par d'autres énergies  plus rentables.

°L'énergie hydrolienne

Une hydrolienne est une turbine sous-marine qui utilise l'énergie cinétique des courants marins, comme une éolienne utilise l'énergie cinétique de l'air.

La turbine de l'hydrolienne permet la transformation de l'énergie hydraulique en énergie mécanique, qui est alors transformée en énergie électrique par un alternateur.

   

Production d’énergie hydroélectrique dans le monde

Aujourd’hui l’énergie hydraulique permet de produire un part significative de l’énergie électrique consommée.

L’hydroélectricité a assuré 19,4% de la production d’électricité mondiale (soit 2672 TWh) en 1998, c’est l’énergie renouvelable la plus utilisée dans le monde (sans tenir compte de la biomasse).

La production d’hydroélectricité est concentrée dans quatre grandes régions qui représentent 77,9 % de l’hydroélectricité mondiale. L’Amérique du Nord est la principale d’entre elles (22,3% du total), suivie par l’Amérique du Sud 19,7%, l’Europe de l’Ouest  18% et l’Asie de l’Est et l’Asie du Sud-Est (17,9%). L’hydroélectricité se développe essentiellement en Asie du Sud (+5,1% de 1993 à 1999) et en Amérique du Sud (+4,3%) alors que dans le reste du monde, elle se développe de 2% (de 1993 à 1999).

La grande hydraulique,  si elle est présente dans la plupart des pays, est majoritairement développée dans quelques grands pays.



Production en France

L'énergie hydraulique constitue la seconde source de production d'électricité en France. Elle représente 12% de la production totale d'électricité, avec une capacité de production de 70 TWh en année moyenne. La production varie selon les aléas de l'hydraulicité.

                                  

 

 

Répartition régionale de la production française d’hydroélectricité

 

Avantages, limites et inconvénients

1) Avantages

L'hydroélectricité présente plusieurs atouts : il s'agit d'une source d'énergie renouvelable et nationale (disponible en France). Elle permet un stockage de l'énergie et la modulation de la production électrique ; apportant ainsi une contribution appréciable à la stabilité du système électrique.

L'hydroélectricité, lorsqu'elle est associée à un réservoir (lac, barrage, etc.), est la seule énergie renouvelable modulable, avec de la possibilité de faire monter très rapidement la puissance électrique produite. Elle joue un rôle crucial dans la sécurité et l'équilibre de notre système électrique.

L’hydroélectricité possède également un fort potentiel de développement dans les pays du Sud. Le potentiel d’énergie hydroélectrique mondial encore disponible aux conditions techniques et économiques actuelles dépasse 4000 TWh (1 térawatt heure équivaut à 1 milliard de kilowattheures), soit environ le double de la production électrique en 1992. L’hydroélectricité, énergie renouvelable est donc loin d’être une énergie du passé.

Enfin, elle n'est pas productrice de gaz à effet de serre, ni d'autres gaz polluants.

2) Inconvénients

La production de l’hydroélectricité nécessite par définition un environnement adapté (cours d’eaux, dénivelés, …). On ne peut pas donc produire l’hydroélectricité n’importe où dans le monde (par exemple en Afrique Subsaharienne).

Cette production est également dépendante des conditions climatiques (canicule, variation pluviométrique). Une chute de production est constatée chaque année de canicule.

Une  grande production d’hydroélectricité implique un lourd investissement pour la  construction d’ouvrages (barrages, …) et d’usines de production importants. Il ne peut y avoir de retour sur cet investissement que sur le long terme.

La construction de grands ouvrages comme des barrages ou des usines marémotrices  s'accompagne également d'un fort impact environnemental et social : la construction de barrages bouleverse les écosystèmes, et déplace des populations.